1. Si j’ai versé la cotisation minimale à l’AVS, je n’ai pas de lacune dans l’AVS. Si, malgré tout, il y a une lacune dans l’AVS, je peux payer jusqu’à cinq ans de retard.
Malheureusement, ce n’est pas tout à fait vrai. Pour éviter une lacune dans l’AVS, il ne suffit pas de savoir combien on a cotisé au cours d’une année civile, mais aussi combien de mois on a été affilié à l’AVS. Il faut au moins 11 mois pour que l’année soit considérée comme une année de cotisation. Un séjour de travail plus court en Suisse ne suffit donc pas. Dans de nombreux cas, il n’est pas non plus possible de payer ultérieurement. Vous ne pouvez payer après coup que si vous auriez dû payer l’AVS, mais que vous avez omis de le faire pour une raison ou une autre. Mais si vous avez quitté la Suisse pour un autre pays et que vous n’êtes donc plus assuré à l’AVS, vous ne pouvez pas payer après coup. Il s’agit là d’une véritable lacune de l’AVS. Vous ne pouvez l’éviter que dans certains cas, par exemple s’il est possible d’adhérer à l’AVS facultative. Mais pour cela, vous devez agir à temps, car des délais s’appliquent à l’adhésion.
2. Si je paie toujours les primes d’assurance maladie suisses, alors je suis aussi assuré
Malheureusement, il s’agit là aussi d’une erreur. Il existe des règles concernant les personnes qui peuvent être couvertes par l’assurance maladie obligatoire suisse. Si vous déménagez à l’étranger, par exemple, l’assurance maladie prend fin, sauf dans quelques cas exceptionnels. Si vous ne signalez pas votre départ à l’étranger et que la caisse maladie s’en aperçoit un jour, elle peut refuser de prendre en charge les coûts, même si vous avez payé pendant des années. Vous pouvez certes demander le remboursement des primes payées, et ce au maximum pour les cinq dernières années – mais vous vous retrouverez alors sans assurance maladie et avec des frais de traitement potentiellement élevés.
3. En tant que globe-trotter déclaré en Suisse, je ne paie pas d’impôts
Sur ce point, la jurisprudence du Tribunal fédéral est très claire. Tant que vous ne vous installez pas à un endroit à l’étranger et que vous n’y êtes pas assujetti à l’impôt, vous continuez à être assujetti à l’impôt en Suisse. Attention donc à tous les nomades numériques et aux influenceurs globe-trotters.
4. Si je tombe vraiment malade, je peux rentrer en Suisse et me faire soigner par l’assurance maladie obligatoire.
Il est rassurant de savoir qu’en cas de retour en Suisse, il est possible de se réaffilier immédiatement à l’assurance de base obligatoire, que l’on ait ou non des antécédents médicaux. Mais il est dangereux de compter sur la possibilité de revenir en cas d’urgence. Dans certains cas, il se peut que vous ne soyez pas en mesure, pour des raisons de santé, de transférer votre centre de vie en Suisse, de vous inscrire auprès d’une commune et de conclure une assurance maladie. Les communes peuvent refuser l’inscription et les assurances maladie l’assurance si vous venez uniquement pour des raisons médicales.
5. Il est en fait toujours judicieux de faire verser les fonds LPP par une fondation de libre passage à Schwyz.
Si l’on est domicilié à l’étranger et que l’on perçoit des avoirs de libre passage du deuxième ou du troisième pilier, la Suisse prélève en général un impôt à la source. Le montant de cet impôt à la source dépend entre autres du lieu où la fondation de prévoyance ou de libre passage a son siège. Le canton de Schwyz se distingue justement par des taux d’imposition à la source très bas. Mais attention : souvent, l’imposition ne s’arrête pas à l’impôt à la source. Par exemple, de nombreuses conventions de double imposition prévoient que l’imposition revient finalement à l’État de résidence. Dans ces cas, il est généralement possible de récupérer l’impôt à la source suisse. Dans ces cas, l’impôt à la source est donc un poste de passage. L’impôt est comptabilisé dans le pays de résidence. Il n’est donc pas toujours intéressant de transférer des fonds à Schwyz ou dans un autre canton fiscalement avantageux.
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