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En novembre 2023, Soliswiss a organisé, en collaboration avec des experts de la  Banque Cantonal de Genève (BCGE), un webinaire sur les solutions de prévoyance pour les Suissesses et Suisses à l’étranger. Le webinaire n’ayant pas été enregistré. Étant donné le vif intérêt suscité par ce sujet, nous vous présentons ici sur le blog sept points que vous devez prendre en compte.

 Solutions de prévoyance pour les Suisses à l’étranger

Une offre d’emploi à l’étranger peut être très séduisante. De plus, il est parfois plus facile de réaliser son rêve d’indépendance à l’étranger qu’en Suisse. D’autres sont attirés par la famille ou simplement par l’aventure à l’étranger. Il faut savoir saisir les opportunités, elles ne se présentent généralement qu’une fois dans la vie. Évidemment, à ce moment-là, les questions relatives à la prévoyance vieillesse ne sont pas au centre des préoccupations. Toutefois, à l’approche de la retraite, la question est capitale. Comment se présente ma prévoyance vieillesse, quels seront mes droits à la pension ? Est-ce que j’investis suffisamment dans ma prévoyance vieillesse ? La prévoyance vieillesse est-elle suffisante pour vivre à l’étranger ? Est-il possible de rentrer en Suisse sans dépendre de l’État suisse, car la rente étrangère ne couvre pas le coût élevé de la vie en Suisse ?

Nous avons réuni sept pistes de réflexion sur les solutions de prévoyance pour les Suisses à l’étranger.

1. Vérifier la possibilité de continuer à cotiser à la prévoyance vieillesse suisse

Aujourd’hui, l’AVS seule ne suffit généralement plus à couvrir le coût de la vie en Suisse, mais dans d’autres pays, une rente AVS peut toutefois déjà garantir un bon niveau de vie. Si l’AVS est versée en plus d’autres prestations de vieillesse suisses ou étrangères, cela semble encore plus intéressant à l’étranger, mais aussi en Suisse. Si vous vous installez en dehors de l’UE/AELE ou si vous travaillez pour un employeur suisse, il est judicieux de vérifier si vous ne pouvez pas continuer à cotiser à l’AVS. Nous examinerons volontiers avec vous si le maintien de l’AVS est possible, ce à quoi il faut faire attention et si cela a un sens sur le plan financier compte tenu de votre situation personnelle. .

En cas de doute, nous recommandons toujours – si cela est possible – de rester assuré à l’AVS, car si vous pouvez par exemple mettre fin à l’AVS facultative à tout moment à la fin d’un trimestre, il n’est plus possible d’y adhérer à l’expiration de certains délais. Contrairement à l’avis général, il n’est pas non plus permis de payer les cotisations AVS après un retour en Suisse. Ce n’est que si vous étiez en fait assujetti à l’AVS et que vous avez omis de cotiser que vous pouvez cotiser rétroactivement jusqu’à cinq ans. Chaque année de lacune de cotisations dans l’AVS vous coûte environ 2,3% de votre rente AVS.

Vous pouvez cotiser à une caisse de pension suisse uniquement si vous êtes affilié à l’AVS obligatoire, par exemple si vous travaillez pour un employeur suisse à l’étranger et continuez à vous assurer à l’AVS avec l’accord de votre employeur. L’assurance dans l’AVS facultative ne suffit pas pour l’affiliation à une caisse de pension. Continuer à cotiser au 3e pilier n’est pas non plus prévu si vous n’êtes pas domicilié en Suisse et ne serait pas non plus judicieux dans la plupart des cas si vous ne pouvez pas déduire les cotisations de vos impôts.  Les produits du 3e pilier comportant des prestations d’assurance posent parfois problème. Pour ces derniers, il faut spécialement se renseigner sur les options existantes.

2. Décider de ce qu’il convient de faire des fonds de prévoyance en Suisse

Si vous avez déjà travaillé en Suisse, vous avez peut-être cotisé à la caisse de pension ou à un 3e pilier. Si vous quittez le pays, vous devez décider de l’affectation de ces fonds. En l’état actuel des choses, le choix le plus sûr est de laisser ces fonds en place. Dans ce cas, les fonds de la caisse de pension sont transférés sur un compte de libre passage sans incidence fiscale. Il peut toutefois être financièrement intéressant de retirer les fonds pour se construire une existence à l’étranger, acquérir un bien immobilier ou investir les fonds, éventuellement même pour racheter ultérieurement les prestations de la caisse de pension. Si vous vous expatriez dans un pays hors de l’UE/AELE, vous pouvez percevoir l’intégralité des fonds. Si vous vous installez dans un pays de l’Union européenne ou de l’AELE, vous pouvez en principe percevoir uniquement les fonds qui ont été versés volontairement (3e pilier et régime surobligatoire de la caisse de pension). Il existe d’autres exceptions, par exemple le prélèvement est possible, si vous ne travaillez plus dans le pays de résidence de l’UE/AELE et que vous ne cotisez plus au système de pension dans ce pays – cela nécessite toutefois l’autorisation du fonds de garantie LPP, un retrait est également possible pour l’acquisition d’un bien immobilier à usage personnel selon des règles similaires à celles en vigueur en Suisse.

Si vos capitaux de prévoyance sont déposés sur un compte de libre passage, vous ne pouvez les récupérer que sous forme de capital et non de rente, que ce soit à l’âge de la retraite ou avant.

Vous n’avez pas le choix en ce qui concerne l’AVS. Dans ce cas, le versement des cotisations AVS versées n’est en principe pas possible pour les Suisses en raison de l’expatriation. Vous recevrez plus tard une rente pour ces fonds si vous avez cotisé pendant au moins un an.

3. Se renseigner sur les solutions fiscales avantageuses dans le nouveau pays de résidence

Il n’y a pas qu’en Suisse que des solutions existent pour préparer sa retraite en bénéficiant d’avantages fiscaux. Si vous n’êtes pas encore sûr de l’endroit de votre future résidence, vous devriez toutefois vous renseigner sur les conditions auxquelles vous pouvez retirer les fonds en résidant dans un autre pays, que ce soit de manière anticipée ou à l’âge de la retraite. N’oubliez pas non plus de tenir compte des éventuelles conséquences fiscales dans votre futur pays de résidence.

4. Prévoyance privée

Outre les différentes possibilités offertes par l’État pour assurer sa retraite, il existe également toute une série d’offres de prévoyance privée, qui sont proposées, entre autres, par les banques ou les assurances, mais qui peuvent par exemple aussi consister en l’acquisition d’immeubles de rendement. Une prévoyance vieillesse privée (supplémentaire) peut être tout à fait intéressante, par exemple pour diversifier les revenus ultérieurs, pour garantir la constance dans la constitution de la prévoyance vieillesse malgré de nombreux changements de domicile, pour conserver une certaine indépendance face aux revirements politiques et aux réformes des systèmes de retraite publics ou encore pour choisir la devise de la prévoyance vieillesse et la structure. Pour les membres de Soliswiss qui souhaitent une prévoyance vieillesse en francs suisses, Soliswiss propose une solution avec le Group Pension Plan Soliswiss. Un plan d’épargne en fonds peut également constituer un élément précieux de la prévoyance vieillesse. Nous avons ici une offre préférentielle avec la BCGE. Nous vous mettons volontiers en contact avec différentes options.

5. Éviter les écueils fiscaux

Les conséquences fiscales doivent toujours être prises en compte afin que les fonds de prévoyance ne fondent pas en raison d’impôts imprévus. Il convient d’être particulièrement prudent lors du retrait de fonds de la caisse de pension et du 3e pilier, mais aussi de fonds de prévoyance provenant d’autres pays. Mais vous devez également prendre en considération l’imposition des retraits d’assurance-vie. Faites appel au conseil de spécialistes.

6. Établir un plan financier et de prévoyance et l’actualiser périodiquement

De nombreuses solutions de prévoyance immobilisent l’argent à long terme. Souvent, on ne peut les retirer qu’à un certain âge ou dans des cas spéciaux. La constitution d’un capital vieillesse réduit donc les liquidités et, pour certains produits de prévoyance, vous prenez des engagements de paiement à long terme. D’autres solutions intéressantes pour l’épargne en général, et donc pour l’épargne-retraite, peuvent également être plus ou moins liquides. Mais plus tard, la prévoyance vieillesse doit garantir que vous puissiez maintenir votre niveau de vie dans la mesure du possible. C’est pourquoi la question se pose toujours :

  • quel est votre budget actuel, quels sont vos revenus, quelles sont vos dépenses? Combien pourriez-vous mettre de côté ? Ou peut-être que les revenus ne suffisent pas et que vous devez déjà consommer des actifs ?
  • Quels sont les événements majeurs auxquels vous vous attendez au cours des trois prochaines années et pour lesquels vous pourriez avoir besoin d’argent – si vous souhaitez par exemple acheter une maison au cours des trois prochaines années, vous ne devriez pas investir les fonds nécessaires dans des titres. Même si vous devez périodiquement puiser dans vos économies, les placements à court terme les plus sûrs possibles s’imposent pour une partie de votre patrimoine.
  • En cas d’horizon de placement à long terme, quel niveau de risque pouvez-vous et voulez-vous prendre ? Ne vous contentez pas de calculer les gains possibles, mais prévoyez également les pertes éventuelles.
  • Enfin, quel est votre budget pour la retraite ? Quel montant de pension pouvez-vous espérer, à combien s’élèvera probablement votre patrimoine ? Quelles sont les dépenses que vous prévoyez ? N’oubliez pas l’éventuelle augmentation du coût de la vie et des primes d’assurance maladie.

L’idéal est d’actualiser périodiquement votre planification financière et de prévoyance. Une banque, une assurance ou un conseiller en placement sérieux vous y aideront. Vous pouvez également calculer gratuitement votre future rente AVS.

7. Demandez conseil

Pour les solutions de prévoyance, mais aussi et surtout pour les questions fiscales qui y sont liées, il est judicieux de demander conseil. Il faut veiller à ce que le conseil, qu’il soit donné par un expert fiscal, un spécialiste de la prévoyance, un conseiller bancaire, une fiduciaire, un avocat ou autre, tienne compte de la situation et du droit en Suisse et dans votre pays de résidence. Les bons experts connaissent leurs limites et sont prudents lorsqu’il s’agit de faire des déclarations pour d’autres pays. En règle générale, il est préférable de demander conseil dans les deux pays. C’est souvent de l’argent bien investi et cela évite les mauvaises surprises.

 

Si vous avez des questions concernant votre prévoyance vieillesse, n’hésitez pas à nous contacter.

Foto by Towfiqu barbhuiya on Unsplash

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